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Le groupe Hologramme, du rock-électro montréalais bien réel et électrisant
Crédit: Sansfaçon // Photographies & Vidéos/Hologram via Facebook

C’est dans leur loge à l’allure d’un sous-sol des années 70 que les gars du band montréalais Hologramme m’ont chaleureusement accueilli pour une entrevue post-spectacle. Le groupe de musique rock-électro était en spectacle au Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue samedi dernier à Rouyn-Noranda.

Présents depuis le tout premier jour du FME, Clément Leduc, Dominic Lalonde, Laurent Saint-Pierre et Rémi Chenette étaient euphoriques d’avoir foulé les planches du FME.

Crédit : Jérémy Leith

Depuis votre premier spectacle en mars dernier au Divan Orange, vous en êtes où? J’ai entendu dire que vous aviez eu quelques pépins lors de votre premier spectacle?

Clément – Oui, il a eu des problèmes techniques, tout notre sound check s’est effacé, on nous a fait signe d’arrêter, mais finalement tout c’est réglé après un deuxième sound check éclaire. En même temps, ça a joué en notre faveur, c’était juste fou, le Divan Orange était plein et on a joué au peak de la soirée. 

Un haïku qui décrit votre expérience ? 

Clément – Holala, trop difficile, celui que nous avons fait hier nous a pris 15 minutes. 
(Trop difficile sur le fait, alors ils m’ont permis d’utiliser celui écrit la veille).

Bien loin FME
Surabondance Boréale
Pluie de confettis
https://twitter.com/hologrammeband  

Cinq moments inusités et marquants depuis votre arrivée au festival ?

Dominic- Deerhoofs (qui était en spectacle le jeudi soir) la chose la plus inusité que j’ai vu. 
Laurent – Ça m’a pris une toune et demie pour assumer le show
Dominic – Duschess Says 
Rémi – J’ai perdu mes shoes moi! 
Moi – J'ai perdu mon âme.
Domonic- Les aurores boréales de l’Abitibi.
Clément – Le feu du camp Flavrian (le camp où une bonne partie des artistes couchent, il faudrait bien faire un article sur tout ce qui se passe là-bas!)
Tout le monde – Le jam cubain d’Habana Café. Ils pratiquaient au camp Flavrian à 4 h du matin pour leur spectacle du lendemain.
Rémi – Les shows obscurs sont le fun aussi, les spectacles-surprises!
Laurent – Les lancements partout en ville.
Dominic – Le lancement de Philippe Brach, finalement on est rendu à huit…

Dominic – C’est juste triste que ça ne dure pas un mois […] c’est le festival le plus cool que j’ai vu au Québec.
Clément – On est allé dans tous les festivals cet été, pas juste en tant que player, mais aussi en tant que festivalier. C’est comme si tu prenais Saint-Denis et Mont-Royal et que toute cette gang-là venait ici ». 
Dominic -Tu sors avec ta bière dans rue et personne ne t’écœure ».

Le public en Abitibi est-il différent ?

Clément- Les gens écoutent vraiment, je voyais le monde danser, le monde avait l’air attentif et avait l’air à apprécier. 
Dominic – Je pense que lorsque tu viens à un festival de musique émergente ton oreille est quand même ouverte à des découvertes justement!  

On parle beaucoup de culture dans les régions, est-ce une de vos missions de faire rayonner la culture à l’extérieur de la métropole ?

Clément – Le plus qu’on va jouer à l’extérieur de Montréal, mieux ça va être. 
Dominic – […] Felighpburg, c’est proche de Dunham, il y a une nouvelle place super cool, Beat et Betterave, c’est des amis à nous qui ont parti ça et font venir plein de bands
Rémi – Chaque fois qu’on va en région, on sent que le monde est assoiffé de bonne musique. 

Êtes-vous dans une boite de musique?

Clément – Nous avons les bonnes personnes avec nous, mais nous sommes indépendants. Nous avons vraiment besoin de « bookeur », c’est comme notre cri du cœur ici au FME!

Sinon, le prochain album est en route, vous avez joué pour la première fois un extrait de votre prochain album. Je me trompe ou le deuxième sera plus rock? 

Clément – Oui et non, il sera plus « in your face » et plus lo-fi. On va le composer plus en band, même si je vais composer encore, parce que c’est moi qui bidouille le plus. Mais ce sont les gars qui vont composer aussi, ils ne seront pas imposés, ils vont avoir une plus grande liberté.

Dominic – Avec le premier album, on a comme fait le chemin inverse, on fait l’inverse du chemin inverse. On veut jouer les tounes live et après entrer en studio avec des pré-prod pour voir ce qui a bien fonctionné devant le public. 

[À ce moment de l’entrevue La Bronze est entrée dans la loge visiblement très contente d’être avec les gars d’Hologramme. Belle complicité entre La Bronze et le band, en espérant voir naitre une collaboration, qui sait !]

Reprise de l’entrevue.

Rémi – Le deuxième risque d’être électro encore, mais plus humain, plus band. Des featuring dans le prochain album sont aussi possibles.
Clément – On veut un son plus poubelle, avec de la grosse production, mais on veut que les gens se demandent d'où proviennent les sons.

C’est toi, Clément, qui est à la base du projet?

Clément – Oui, j’étais sensé faire un projet, style Bonobo, Caribou, etc., mais ce n’était pas naturel que je fasse ça tout seul. J’ai toujours joué dans des bands. Alors je me suis dit que plutôt de faire ça, j’allais trouver des musiciens, alors Laurent est arrivé il y a un an pile, c’est Facebook qui me rappelait ça en fin de semaine.

Des gars extrêmement généreux et sympathiques qui ont un sentiment d’accomplissement. On attend le prochain album avec impatience pour entendre les nouveaux beats plus lo-fi. En attendant, profitez des belles sonorités rock-électro que nous laisse le premier album bien ficelé d'Hologramme. 

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