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Retracer le passé avec Aloe Blacc [Entrevue]
Crédit: Courtoisie

De passage à Montréal pour la promotion de son film,  America’s Musical Journey, j’ai pu rencontré le chanteur Aloe Blacc pour discuter de ce projet d’envergure qui sera projeté tout l’été au cinéma IMAX du Centre des Sciences de Montréal.
 

Un air détendu et quelque chose comme une tranquilité transcendante dans le regard, Aloe Blacc m'apparait comme une force tranquille de nature, n'était la fatigue des derniers mois de perpétuels voyages promotionnels. Dans la petite salle de conférence où se déroule notre rencontre, l'air se calme et le temps se repose, alors que Blacc se livre au récit de son tout premier film, America's Musical Journey, dans lequel il tient le rôle principal. 

Réalisé par l’estimé Greg MacGillivray, à qui l’on doit notamment les documentaires Arctique et Journey To The South Pacific, le film d’une quarantaine de minutes suit le chanteur soul dans sa quête de retracer les origines de la musique américaine. De la Nouvelle-Orléans à Memphis, en passant par Détroit, villes phares de l’héritage musical afro-américain, Blacc entreprend un long parcours sur les routes de nos voisins de sud, s’intéressant à l’esclavage et à la naissance de gospel, deux histoires étroitement reliées. Narré par l’acteur Morgan Freeman, le film se présente donc comme un hommage à la culture afro-américaine, un retour à ses racines musicales sur grand écran IMAX.
 

Si Blacc a accepté de participer à un tel projet, c’est parce qu’il voyait en ce dernier une opportunité d’inspirer le public à poursuivre la quête de leurs prédécesseurs. « Ce que j’espère de ce film, c’est qu’il inspira les gens à faire de la musique. Que ce soit de leur donner le gout d’écrire des chansons ou d’apprendre un instrument, ce qui compte c’est de les inspirer à développer leur créativité. » Avec America’s Musical Journey, l’artiste souhaite aussi susciter la curiosité des gens à l’égard du sud des États-Unis, un territoire riche en culture, berceau du jazz et du blues. 

Un décès inattendu 
Entamée depuis quelques mois déjà, la promotion du film aura été tristement teintée par le décès soudain de l’artiste Avicii, le 20 avril dernier, avec qui Blacc avait auparavant travaillé sur la chanson Wake Me Up. De cette mémorable collaboration -le vidéoclip de la chanson atteignant aujourd’hui plus d’un milliard de visionnements sur Youtube- le chanteur soul aura retenu l’infatigable dévouement du producteur suédois pour son art, une qualité maintes fois ressortie des propos de différents artistes musicaux, tels que Calvin Harris et Charlie Puth. « C’est un évènement tragique. Il était un artiste passionné, dédié à la création…travailler avec lui a changé ma vie à plein de niveaux.» 

Malgré la perte navrante d'un ami qui lui était cher, Aloe Blacc sortira son nouvel album en septembre prochain avec un retour au son classic soul, signature musicale qui l’avait fait connaître à ses débuts. 

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