De casque de tigre à tête d’affiche, 2 minutes avec Black Tiger Sex Machine

Alors que la plupart des mélomanes associent Montréal au rock indé, grâce à Arcade Fire ou Half Moon Run, il est difficile d’oublier que la ville est le berceau d’une scène EDM en pleine ébullition. Ce mouvement qui est apparu à la fin des années 2000 doit beaucoup à Kannibalen Records, une étiquette de disque fondée par Julien Maranda, Marc Chagnon, et Patrick Barry, les trois gars derrière les casques de tigre du groupe Black Tiger Sex Machine.
 
Alors que le trio prépare une tournée très attendue aux États-Unis, j'ai rencontré Julien pour parler de l'évolution du groupe, de leur nouveau spectacle et de leurs fans montréalais.
 

«Nous, c’est important de comprendre que depuis le début, on voulait que la musique électronique prenne sa place à Montréal.» se rappelle Julien. Impressionnée par la montée de la musique électronique vers 2007, la troupe de Black Tiger Sex Machine s’était laissée inspirer à l'époque par les spectacles d’artistes comme Justice et Boys Noize. «On n’avait pas encore la publicité nécessaire pour remplir une salle comme le Club Soda, alors on a créé la soirée Kannibalen, un concept qu’on a lancé au Belmont dans le temps. C’était plus la soirée qui était mise de l’avant. Ça laissait la liberté aux artistes d’évoluer à l’intérieur de ça.»
 
Parmi les fans de la soirée, le nom du groupe Black Tiger Sex Machine (ou BTSM) s’est vite propagé. «Peu à peu, on a senti que notre ville commençait à nous supporter.» se souvient Julien. «On a vu la transition à l’internationale aussi! Les gens de l’extérieur se sont intéressés à notre groupe, et aux artistes comme Apashe, Snails et Lektrique. »
 

Une première GROSSE tournée américaine

Après plusieurs années passées à voyager avec leur musique, les gars de BTSM se préparent aujourd’hui à attaquer leur première tournée américaine en tant que tête d’affiche. C’est une opportunité bien méritée qui n’est vraiment pas donnée à tout le monde! Pour l’occasion, ils ont développé un nouveau décor de scène et des nouveaux casques qui se synchronisent à la musique via MIDI.
 
Black Tiger Sex Machine célèbrera l’occasion ce vendredi 20 janvier avec un DJ set au Belmont. «On fait ça une fois de temps en temps au Belmont. On est super ami avec Alexandro et toute l’équipe de cette salle. Ils nous ont beaucoup aidés quand on a démarré notre projet!»

C’est aussi une belle occasion pour eux de rencontrer leurs fans montréalais une dernière fois avant leur départ. «Il y a plein de fans ici, à Montréal! Moi, j’aurais aimé ça, dans le temps, pouvoir discuter avec les gars de Justice par exemple. Pour qu’ils nous donnent des conseils et qu’ils nous disent de pas lâcher. C’est un peu une histoire de famille pour nous…»
 
Quand on demande à Julien quels sont les rêves qui demeurent sur la bucket list de Black Tiger, il prend un instant pour y réfléchir. «C’est sûr qu’on est des gros fans de BD et d’anime. Notre projet le plus fou serait de faire un opéra interactif, quelque chose avec de la 3D… Les gens nous disent tout le temps qu’ils veulent essayer nos casques, pourquoi pas en profiter pour leur donner une expérience immersive?»

Restez à l'affut, car BTSM n'a pas fini d'impressionner Montréal !
 
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