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Le Ghosting, quand est-ce acceptable de flusher? – Part. 2

J’étais avec des amis et pour la énième fois, on parlait de nos dates, de nos rencontres et de nos échecs dans le merveilleux monde du swiping amoureux.

Conversation entre moi et ma coloc.

Moi – Jérémy : Pas un autre qui ne te parle plus?
Coloc : Ouin, je pense qu’il s’est perdu dans le cloud.
J : C’est peut-être un problème d’algorithme de Tinder? 
C : Je ne sais pas, bin souvent Tinder bogue pour rien, ça doit être iOS 10…
J : Ouin, j’ai entendu dire que les nouveaux réglages te retrouvent tellement bien que Tinder voulait faire un partenariat avec Google Map pour faire comme Happn.
C : Ahah. Tu as croisé Félix 45 fois. C’est moi où c’est plus une relation non consentante entre nos deux iPhone?
J : AHAH, ils vont se mettre à faire des modèles prédictifs avec Siri : « Bonjour Jérémy, demain, votre récent match à 60% de chance de se retrouver chez Frank + Oak pour boire son café avec le barista »
C : JE MEURS! ahah. Tellement Black Mirror…Bref, mon point n’est pas de faire une critique sur la consommation de l’amour dans notre société post-judéo-chrétienne, mais bien de chialer sur le 123e gars qui ne me répond plus. 
J : Ouin, mais toi, as-tu déjà arrêté de parler à un gars sur Tinder?
C : Oui…
J : Bon, c’est peut-être normal alors! Tsé moi aussi j’ai déjà ghosté et j’avais de bonnes raisons.
C : NON, ce n’est pas normal… Je suis fâchée…
J : OK, mais c’est quand le moment où le ghosting est legit?
C : Es-tu en train de me dire que tu vas sonder ta communauté toi là?
J : CERTAINEMENT! 

C’est avec excitation que je me suis mis à rédiger un article sur le sujet. Mais halte-là, quoi de mieux que des chiffres et des statistiques pour appuyer mes propos? J’ai donc sondé ma communauté à l’aide d’un petit questionnaire. Pensant recevoir 5 réponses, j’en ai finalement reçu plus de 60 et quelques faits vécus en prime! Voici la suite des résultats de mon sondage.

Crédit : Johana Laurencon

Le ghosting peut s’avérer une bonne option par moment, selon deux lectrices :

[J’ai ghostee] Parce que les propos du gars manquaient de délicatesse / de subtilité / de respect… alors c'était ma façon de me dire "Eille, je ne mérite pas de me faire parler comme ça je suis un humain au complet pas juste des fesses". À force de se faire souvent considérer comme un corps, y'a des genre de réflexes qui apparaissent, pareil comme d'ignorer un homme qui me siffle ou me crie des affaires sur la rue, je pense »

Ou encore dans cette métacitation : 

«  Comme j'ai une vie rangée maintenant, je n'ai plus d'histoires croustillantes, donc je préfère partager une citation puisque dans certain cas, le ghosting est la seule chose à faire face à un être imbuvable ou une relation toxique. «Ça a été une question de survie, raconte Christiane. J'avais beau expliquer [à mon ex] que ça ne marchait plus entre nous, il s'accrochait. Un soir, il m'a même menacée. J'ai paniqué. J'ai compris que je devais le fuir au plus vite et ne plus jamais lui adresser la parole. » Pas de doute, le ghosting peut parfois être le recours ultime pour sauver sa peau. TA TA TA »

Dans quel cas est-ce acceptable ou innacceptable ?

J’ai demandé d’évaluer des situations de ghosting, voici les résultats : 

C’est acceptable voir totalement acceptable, chez les gars comme les filles à 85% de ghoster après quelques échanges seulement via une application de rencontres. Jusqu’ici, il y a un consensus, lorsque la relation est strictement numérique, l’implication est moindre, voire futile.

Par contre, les opinions diffèrent lorsque la relation numérique dure depuis longtemps. Lorsque l’on parle d’une conversation. C’est acceptable pour les gars de ghoster après une conversation et legit (correct) pour les filles.

Ensuite, après un échange de numéros et/ou amitié sur les médias sociaux c’est legit (correct) dans les deux camps. 

Et c’est legit après une date pour les hommes et inacceptable chez les femmes après une date.

Après une histoire d’un soir où il y a eu une relation sexuelle, c’est correct voir inacceptable pour les hommes et majoritairement inacceptable chez les femmes.

Les hommes trouvent inacceptable de ghoster après plus de deux rencontres et totalement inacceptable chez les filles.

Et un terrain d’entente pour la fréquentation (plus de 5 rencontres) : totalement inacceptable dans les deux camps (ouf). 

Il y a un léger décalage entre les gars et les filles. Sommes-nous surpris? Jusqu’a l’échange de numéros de cellulaire, c’est légitime de disparaître, par contre après une rencontre (sexuelle ou non) les femmes trouvent inacceptable de ghoster contrairement aux hommes qui sont plutôt modérés dans leur réponse. 

OK. Il faut trouver un consensus. Pas facile n’est-ce pas? 

On s’entend tous pour dire qu’après une rencontre, c’est inacceptable de ghoster. Une fois que la relation n’est plus numérique, la moindre des choses est de donner des nouvelles. Par contre, il y aura toujours des situations où le ghosting est tout à fait approprié à n’importe quel stade de la relation. OK, après un condo, deux enfants et un voyage à cuba, c’est non. Par contre, lorsqu’il y a un manque de respect, disparais! 

Donnez-vous des chances de ne pas vous faire ghoster. Comme disait une nouvelle amie rencontré au Plan B, « si un gars me demande mon Snapchat, c’est certainement pas pour qu’il me montre ses soirées avec ses amis, alors je ghoste! » 

Je veux connaître vos histoires, lâchez-vous lousses comme on dit!

Le ghosting, ce phénomène dans le dating à l'ère numérique – Part. 1

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