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Nicolas Hamel, promoteur et propriétaire du Mme Lee, Ping Pong Club et bien plus
Crédit: Bruno Guérin

J'ai croisé plusieurs fois Nicolas Hamel lors d'événements et lancements. Grand, massif, un peu frisé et souvent accompagné de son chien Cousteau, ce jeune homme de 29 ans brasse beaucoup d'affaires et dans plusieurs domaines. Il est entrepreneur, DJ, promoteur et homme d'affaires.

J'ai décidé de le rencontrer pour parler un peu de ses projets et du succès du Bar Mme Lee qui célèbre ses trois ans cette semaine.

Crédit : Bruno Guérin

En plus d'être propriétaire du Mme Lee, du Ping Pong Club et de Maison Montures, quel sont tes autres projets?

Je suis DJ depuis environ 15 ans et je suis donc très actif sur la scène de la musique électronique à Montréal. J'ai travaillé récemment sur le show de Nina Kraviz à Montréal avec les gars de la Bachanale et Ancient Future. Je suis manager de bars, opération et service. J'étais également propriétaire du Newspeak, mais j'ai vendu mes parts. J'ai aussi souvent joué Piknic Électronik et démarré plusieurs projets.

Tu as donc un pied dans la scène culturelle?

Tout à fait! Présentement, j'ai un peu slowdown sur les gigs de DJ. J'ai aussi un label de jazz classique avec mon père qui est propriétaire du Studio 270, que je vais reprendre à partir de l'année prochaine. Ça s'appelle The270sessions, on a une douzaine d'artistes montréalais en jazz, donc des révélations de Radio-Canada (Simon Denizart, Guillaume Martineau). J'ai aussi un projet de label électronique, mais ce n'est pas ma priorité pour l'instant et je cherche encore les bons partenaires.
 

Source : QueensBooking
Comment choisis-tu tes projets ?

Par le vibe d'une place, par nécessité de quartier ou de scène. Je m'inspire beaucoup de l'international et beaucoup de ce qui se fait ici, mais j'essaie toujours de ne jamais faire la même chose à côté de quelqu'un d'autre. Pour moi ça tue le commerce, ça tue l'originalité d'une ville. Surtout une ville qui ne va pas bien économiquement comme Montréal. Faire deux choses semblables l'une à côté de l'autre, c'est un manque de vision. Il y a tellement de talent créatif, je ne vois pas pourquoi on ferait ça.

Club, bar, magasin?

J'essaie de me diversifier. J'essaie le plus possible d'être lifestyle, d'amener mes clients qui me suivent dans plusieurs genres d'atmosphères. Newspeak, Ping Pong Club, Mme Lee, j'essaie d'offrir des ambiances. J'ai aussi travaillé au projet Chez Dallaire dans Pointe-Saint-Charles, c'est complètement une ambiance différente, un cocktail-bar dans un quartier traditionnellement irlandais. Il y a aussi Maison Montures, qui est le seul magasin que j'ai.

Crédit : Bruno Guérin

Le Mme Lee a trois ans et ce n'est pas rien. Comment avez-vous survécu et réussi à faire vivre un projet quand tout ferme à Montréal après 6 mois? (surtout sur Ontario/Saint-Laurent)

(Rires) C'est vrai que ce n'est jamais facile et que tu ne peux jamais être certain d'un projet, surtout quand la rue est en chantier 97% du temps. Le Mme Lee est une bête que je ne comprends pas. Il y a une vibe incroyable et unique. Pour le décrire réellement, je dirais que ça fonctionne parce que le service est semi-upscale, genre semi-chic, mais sans être "Vieux-Port". On n’est pas bitch, ni difficile à la porte ou arrogant. On a toujours traité le Mme Lee comme un bar de quartier, mais dans une grande ville. Un neighborhood neighbors bar. Parce qu'il y a du monde de partout qui vient et on est central. Tu peux aussi y faire tout ce que tu veux : tu veux pop le champagne lors d'un bachelor, tu veux te souler à coup de Carlsberg, pas de stress, tu veux ça plus tranquille style 5 à 7, c'est parfait. On a un certain code vestimentaire et un certain triage, oui, mais à part de ça, tout le monde est bienvenu. Je traite le staff comme ma famille. On est un bar de quartier dans un contexte de club. Ça donne une vibe unique.

Pour le succès? Aucune idée. Il faut toujours s'adapter à une nouvelle clientèle chaque année. C'est un nouveau défi à chaque fois. On a aussi eu énormément de problèmes avec les voisins, avec la police et j'ai fait beaucoup de concessions, mais je pense qu'on est rendu à un bon compromis. Il y a eu des hauts et des bas, mais ça a valu la peine. 

Il faut aussi comprendre qu'il y a des hauts et des bas dans chaque saison et pour chaque projet. Il faut rester honnête avec notre offre de service.

3 ième Anniversaire du Bar Mme Lee
16 novembre à 20:00 – 3:00
Bar Mme Lee (151 Ontario)

Nicolas Hamel
queensbooking.com

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