Aller au contenu
8 albums québécois qui vous en mettront plein la tête cette saison
Crédit: Montage
Dur, dur mois de septembre.

D'une part, j'dois dealer avec mon écoute obsessive de Blonde en plus de vivre un petit deuil quand j'écoute The Glowing Man, le dernier album studio de Swans. Parallèlement, c'est la rentrée culturelle et j'ai une avalanche d'excellents albums québ qui me tombent sur la tête, comme des bonbons en papillote dans la Cabastrophe.

DUR.

Dans cette série, à chaque fin de mois, je vais passer à travers une sélection de releases notables du mois passé, avec comme seule condition d'être des bands locaux. Pas plus compliqué.

1. FJORD – Textures

J’ouvre la liste avec le duo électro / art-pop originaire de Québec. La première écoute du EP est magnétique, d’une part avec les synths de Louis-Étienne Santais qui m’ont ramené à l’âge d’or de Purity Ring, mais aussi de par la voix androgyne de Thomas Casault qui reprend d’ailleurs avec brio Hey Hey, My My (Into The Black) de Neil Young.

Morceau préféré : Irrational
Idéal pour : n’importe qui qui est allé à plus de trois spectacles à Pop Montréal.

2. Alaclair Ensemble – Les frères Cueilleurs

Notre gang de mononcs post-rigodonneux préféré débarque avec leur quatrième album studio qui est typiquement pas comprenable si on n'a pas notre glossaire bas-canadien sous les yeux. Frères Cueilleurs, c'est un univers à part, absurde, déjanté, issu de la tradition orale de nos conteurs contemporains préférés.

Morceau préféré : Ça que c’tait
Idéal pour : tous ceux qui sont encore salty que LLA soient en break indéterminé.

3. Avec pas d’casque – Effets spéciaux

Faisant suite à Astronomie, paru en 2012, le quatuor lance ce quatrième album que la presse spécialisée attendait en tapant nerveusement du pied. Le résultat est doux, sobre, presque silencieux par moments. Les textes, signés Stéphane Lafleur, sont saisissants et portent en eux des messages denses et ambigües qui vont me faire graviter autour de l'album pendant encore un bon bout de temps.

Track préférée : Audrey est plus forte que les camions
Idéal pour : les longues marches nocturnes avec ses écouteurs et sa capuche.

4. Krief – Automanic

Automanic semble faire surface après une suite dévastatrice de deuils et de hearbreak, et l’auteur Patrick Krief répond à tous ces traumatismes émotionnels à la manière d’un musicien : en vomissant tout son calvaire et sa vulnérabilité dans son écriture. Autonome dans son choix de genre, l’album passe à travers une vaste quantité d’endroits, que ce soit par la guitare mélancolique de R.E.M., ou par la plainte épique de M83.

Track préférée : Automanic
Idéal pour : les rides de char sous la pluie.

5. Sébastien Lacombe – Nous serons des milliers

Parfois folk, parfois world, parfois les deux, Nous serons des milliers est une belle aventure poétique et engagée. L’album est très concis et coule très bien d’une seule traite, chose que j’ai pourtant toujours trouvée ardue avec des albums du même genre. Beau mélange de couleur, d’humanité et de vie qui se joindra sans effort à ma playlist de ce dernier quart de 2016.

Track préférée : Lisa
Idéal pour : les étudiant.e.s en voyage humanitaire au Mali, ou au Benin, ou au Nigeria, ou…

6. VALAIRE – Oobopopop

Les gars de VALAIRE (qui ont tué le Misteur) récidivent avec un cinquième LP qui reste fidèle à leurs racines jazz & électronique avec en prime une touche de funk. On a en plus droit à quelques collaborateurs qui sont une très, très agréable surprise (Alan Prater et Pierre Kwenders !). Les gars se sont cloîtrés pendant un mois en Louisiane en février cette année pour écrire le tout et nous ont ramené, conséquemment, un bon vibe de Mardi Gras pour nous stretcher encore un tout petit peu plus notre été qui tarde.

Track préférée : Apata Palace
Idéal pour : le marathon nocturne d'étude de la mi-session qui approche dangereusement.

7. Sonic Avenues – Disconnector

J’peux pas faire de liste sans album punk, et Sonic Avenues ont été ma darling ce mois-ci. Laissant derrière leur passé un peu sombre et silencieux, on tombe dans des morceaux rapides, bruyants et crinqués de sing-alongs. Le quatuor explore toutes sortes de nouveaux thèmes et tempos à un point où ça devient un peu ardu de les comparer à leur matériel de leurs débuts en 2009. Un LP assurément bold qui think big, ostie.

Track préférée : Dead Faces
Idéal pour : un aprèm sur son laptop dans un café sur Saint-Viateur.

8. The Submissives – Do you really love me ?

Ma découverte perplexe du mois, et je sais toujours pas exactement quoi en penser. The Submissives est un sextet entièrement féminin qui fait de la pop de chambre à coucher. Le résultat se résume à beaucoup de guitare et de sourcils froncés. Le concept entier de l’album est un délire amoureux total et bordélique. La lenteur des tempos et la plainte des voix teintent les morceaux d’une sorte de maladresse… calculée ? Peu importe. Un album parfait pour se revirer dans ses amours perdus.

Track préférée : Friend Named Betty
Idéal pour : mon ex.

Plus de contenu