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Une Grosse Lanterne mouillée et des festivaliers warriors
Crédit: Stéphanie Bernier-Monzòn

Le week-end dernier a eu lieu le festival La Grosse Lanterne, un rendez-vous musical annuel au coeur de la forêt, à Bétahnie en Estrie.

Il était environ 13h, le samedi, lorsqu'on est arrivée sur le site, après une bonne heure et demie de grosse pluie sur la 10. On se stationne dans le champ, les quatre roues dans le foin déjà détrempé. C’est parapluie en main, impers zippés jusqu’aux amygdales, et bottes à tuyau chaussées qu’on a commencé notre journée en explorant les sentiers du terrain bouetteux de cette 3e édition de La Grosse Lanterne.

Nous nous sommes rendues à l’Auberge, juste à temps pour entendre les dernières notes de Les Marinellis, qui avaient été précédés de Saratoga. Une petite pause et hop, la programmation s’enchaînait avec, consécutivement, I.D.A.L.G. et Safia Nollin.

Crédit : G.Philippe

​Le comité organisationnel avait d’ailleurs pris soin de publier, jeudi, un petit vidéo sur leurs réseaux sociaux rassurant les festivaliers : «On vous attend. Beau temps, mauvais temps!» Les organisateurs s’étaient préparés à affronter tout ce H20 et avaient monté une scène à l’intérieur de la vieille grange. Une chance! Car, malgré les douces notes nostalgiques de la mélancoliquement charmante Safia, dehors c’était tempête.

Faut dire que de telles conditions favorisent des rencontres forts sympathiques : on est tous dans le même bateau, c’est un peu tough, mais on a du fun pareil. À l’abri dans un vieux box de chevaux – les orteils inondés et la Boréal rousse qui descend bien – on se fait des amis qui nous racontent que la veille, il ne pleuvait pas et qu’en fin de soirée, ils ont dansé comme des p’tits fous sur les notes des DJs. La «feu» piste de danse était désormais envahie par une dizaine d’employés et de bénévoles qui étendaient tant bien que mal de la paille afin d’absorber la boue, et rendre le terrain un peu moins dangereux.
 

Crédit : Stéphanie Bernier-Monzòn

Vers 16h, on monte la côte et on se poste devant la grosse scène. La soirée débute sous le sigle du hip-hop avec Heartstreets, suivi du vieux rock électro pop (?!) de Chocolat, qui ont fait place à l’énigmatique Klô Pelgag déguisée en fruit de grenade. (PVI : Tous ces musiciens étaient costumés : bassiste orange, violoniste avocat, contrebasse raisin, etc. Très drôle et décalé.) Heureusement pour tous ces artistes, les averses s’étaient un peu calmées, donnant un répit humide, mais agréable aux festivaliers.

C’est à 19h30 que Groenland a pris place, enchaînant les succès de leur premier opus The Chase et quelques pièces de A Wider Space, leur nouvel album disponible à partir du 16 septembre. Une heure plus tard, notre chouchou Acadienne, la vibrante et comique Lisa Leblanc foulait le stage principal, fière du public warrior qui se dandinait au son des notes folkloriques sous un déluge torrentiel. Pour cette raison d’ailleurs, elle a dû sortir de scène. Après une autre marrée tombée des nues, testant encore une fois la ferveur des participants, les Dead Obies ont conclut la soirée : la cerise sur notre sundae diluvien.

Un GROS félicitation aux membres de l’équipe de La Grosse Lanterne qui ont su tenir le coup et fait du festival un hit malgré la colérique dame Nature. On touche du bois pour l’année prochaine, gang.
 

Crédit : Stéphanie Bernier-Monzòn
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