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10 films weird, fous, éclatés, droles et fascinants à ne pas manquer au festival Fantasia
Crédit: À la recherche de l’ultra-sex

J’ai vécu un deuil l’an dernier en partant en voyage en Asie du Sud-Est au moment où le festival Fantasia venait de débuter. Ouch. J’allais rater pour la première fois en huit ans mon festival préféré de tous, celui qui s’est bâti une renommée mondiale après vingt (20!!!) années de succès. Fantasia, c’est ce festival que n’importe quel fan montréalais de cinéma alternatif / insolite / animé / international / sanglant / WTF attend avec une passion rare.

Cette année, j’me reprends. Bien enraciné à Montréal pour l’été, j'vais compenser pour mon absence de l’an passé et binger sur la sélection de cette année — qui n’a d’ailleurs absolument rien pour décevoir.

Fantasia a par contre l’allure d’un buffet. Y’a juste trop de projections pour un simple humain. On doit être stratégique; des choix et des sacrifices doivent être faits dans notre sélection. J’me suis donc donné la job de bouffer des trailers à m’en rendre un peu malade afin de vous montrer un aperçu de mon plan de match en vue du festival qui débute ce jeudi, le 14 juillet.

King Dave (première mondiale)

Tsé l’épisode de 19-2 avec la fusillade dans une école? Tsé cet épisode qu’on a tous regardé avec la mâchoire serrée et le mal au cœur? Imaginez maintenant la tension d’un plan séquence à travers un film entier. King Dave prend ce risque. Podz est de retour, les amis. Et dépêchez-vous, la première est jeudi soir et l'acteur-auteur Alexandre Goyette risque d'offrir la performance de sa carrière.

The Arbalest (première Canadienne)

Une histoire sur l’inventeur du plus populaire jouet au monde et de son prochain projet fou. Filmé avec l’urgence et l’espièglerie d’un Wes Anderson, y’a de quelque chose de très obsessif dans ce film qui m’attire sans que je puisse mettre le doigt dessus. Comme n’importe quel Wes Anderson, dans le fond. La production et le montage semblent aussi très maîtrisés et imprévisibles, de quoi qui saura garder mon attention si jamais le scénario me perd.

À la recherche de l’ultra-sex (première Canadienne)

J’dois l’avouer : je suis un fan fini de Total Crap. Fanatique, en fait. Ça fait que ce court-métrage, c’est une lettre d’amour directement vers mon cœur (et ma croupe). Je compte les jours avant de pouvoir pleurer de rire avec un awkward boner dans mes pantalons.

Superpowerless (première mondiale)

«Why should teenagers have all the angst ?» Ce long-métrage fait l’inverse de tous les films d’Hollywood et met en scène un super-héro rendu au milieu de sa vie qui perd progressivement ses pouvoirs. Y’a quelque chose de fascinant de regarder aller une mid-life crisis, non? Ou c'est peut-être juste moi qui aime les métaphores de gens qui réalisent qu’ils ne sont peut-être pas si spéciaux que ça.

Motomaro, Sacred Sailors (première Canadienne)

Motomaro est le tout premier film d’animation japonais à avoir vu le jour. Il a été commissionné en 1943 comme étant… un film de propagande pour enfants. Le film a été perdu pendant quelques décennies, mais une version entièrement remastérisée à partir des négatifs originaux a récemment refait surface. À la fois une pièce de propagande complètement absurde (Pearl Harbor rejoué avec des animaux kawaii…) et une milestone historique dans le film d’animation. Malaise & stupeur : toujours gagnant.

Let me make you a martyr (première mondiale)

Y’a un gros côté hybride à ce long-métrage qui m’attire énormément. C’est un film policier et un psychodrame romantique. Ça juxtapose du meurtre et d’la musique soul, des thugs et de la romance. Avec Marylin Manson dans le cast. Si le style du trailer est capable de s’étendre à travers tout le film, on tient quelque chose de solide.

Rupture (première mondiale)

Mon trip Fantasia annuel est pas complet sans un thriller bizarre et malaisant comme Rupture. Un trailer douloureusement agace et un synopsis qui veut pas dire grand chose ? Ça me parle.

Five (première Nord-Américaine)

Une bande d’amis tombent un peu contre leur gré dans le monde du traffic de drogue. D’la même manière qu’on termine un repas trop lourd avec un dessert léger, la meilleure façon de faire passer un thriller un peu trop intense est de se claquer une comédie (française de surcroit) et retrouver la vie légère à nouveau.

Baaghi (première Québécoise)

J’ai largement boudé la sélection action cette année, sauf pour Baaghi, production bollywoodienne. Si on est capable de passer à travers l’obligatoire et cheesy histoire d’amour, y’a rien comme un bon flick d’action dans une salle remplie de gens qui cheer à chaque fois que le body count s’alourdit.

Mon ami Dino (première Montréalaise)

Prévu pour la fin du festival, on suit Dino Tavarone, interprète du parrain de la mafia de la télésérie Omertà, à travers une histoire sur la famille, la vulnérabilité et la fin de la vie d’un homme, le tout tourné avec des dialogues en large partie improvisés. Je crois qu'on tient là une belle profondeur digne d’un film de clôture.

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