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10 questions avec Karim Ouellet avant son grand spectacle aux Francofolies
Crédit: Alexandre Miller

Après le succès de l’excellent album Fox (nominations à l’ADISQ et le prix Juno du meilleur album francophone en 2014) et une tournée en Europe avec nul autre que Stromae, notre Karim national est de retour avec un troisième opus intitulé Trente. J’ai eu la chance de m‘entretenir avec la nouvelle star de la musique pop québécoise au sujet de son nouvel album et ses projets pour 2016 quelques jours avant son concert au Métropolis le 17 juin dans le cadre des Francofolies de Montréal qu’il décrit comme étant le show le plus audacieux de sa carrière!

Trois ans et demi après la sortie de Fox, en mars 2016, tu as sorti ton nouvel album intitulé Trente, pourquoi la longue attente?

C’est que pendant 3 ans, j'étais en tournée pour l’album Fox. Comme je n’écris pas beaucoup sur la route, c'est quand j’ai pris une pause que j'ai pu écrire et enregistrer l’album. Ça m’a aussi pris un peu de temps. Au début, je n’aimais pas les chansons que j’écrivais. Aussi ça m’a pris un certain temps avant que je sois content des chansons que j’ai sélectionnées pour l’album. Ce n’est pas qu’elles n’étaient pas bonnes, car mes amis et mes parents me disaient constamment que c’était bon, mais moi, ça ne me plaisait pas.

Est-ce que la sélection des chansons fut difficile parce que tu ressentais une certaine pression de reproduire le succès que tu as connu avec Fox?

Pression, ce n’est pas le bon mot, c’est plus une tape dans le dos que je me donne après chaque album. Afin de m’améliorer, et d’offrir de meilleurs shows et composer de meilleures chansons.
 

Beaucoup des morceaux du nouvel album ne sont pas très rigolos, est-ce que c’est parce que la trentaine n’est pas facile?

J’ai toujours écrit des chansons tristes. Je me vois mal parler du beau temps ou à quel point je suis tellement de bonne humeur aujourd’hui. Ce qui m’inspire pendant que je compose, c’est les sentiments un peu plus dark. C’est ce qui me donne le goût d’écrire. Sinon, je ne pense pas que j’écrirais des chansons.

Tu parles aussi beaucoup de peine d’amour, es-tu quelqu’un qui tombe facilement en amour?

C’est drôle, l’amour, c’est tellement difficile à mettre le doigt dessus. Je suis déjà tombé en amour facilement, mais ce n’est pas un trait de ma personnalité (rire).

Tu as travaillé avec ton ami Claude Bégin pour la réalisation de Trente et les deux albums précédents. C’est une collaboration qui fonctionne bien, mais est-ce que tu te vois un jour travailler avec quelqu'un d’autre?

Pour le moment je ne sais pas, c’est sur que Claude ne sera jamais trop loin. Mais peut-être qu’un jour je ferai un projet avec quelqu’un d’autre. Ça dépend des opportunités qui se présenteront à moi.

Tu es de retour aux Francofolies et c’est la 5e fois que tu fais le festival. Est-ce que c’est toujours aussi excitant que la première fois?

C’est excitant, mais évidemment pas de la même façon que la première fois. Chaque fois que j’ai fait les Francos, c’était différent! On ne peut jamais recréer ce feeling de n’avoir jamais performé sur une grande scène à Montréal, et ça, je vais m’en rappeler toute ma vie! L’année d’après, je faisais mon premier spectacle au Métropolis. Par la suite c’était avec Stromae au Centre Bell. Cette fois-ci, je joue au Métropolis, mais là c’est pour présenter mon nouveau spectacle où j’ai l’impression de recommencer à zéro dans un sens.

À quoi on peut s’attendre pour le spectacle du 17 juin?

Il y aura plusieurs surprises qui doivent rester secrètes (rire). Mais je peux dévoiler que Claude Bégin sera là et qu'il y aura plus de huit musiciens sur scène. Il y aura aussi des violons, des cuivres et une chorale! Ça fait longtemps que je travaille sur ce show, la mise en scène et les projections. C’est mon show le plus élaborer que j’ai fait jusqu’à maintenant. Je croise les doigts pour que ça se passe bien, car je prends des risques pour ce spectacle.

Est-ce que ce spectacle au Métropolis sera le début d’une tournée?

Pas tout à fait. Cet été, je fais presque juste des festivals. Visitez karimouellet.ca pour les dates qui vont arriver bientôt. On prévoit par la suite une tournée dans les salles au Québec cet automne. On va l’annoncer dans les prochains mois. Et un retour en Europe à la fin de l’automne.

Est-ce que la prochaine étape pour toi c’est la conquête de l’Europe?

L’album Fox n’a pas été un succès retentissant là-bas, mais ça m’a quand même ouvert les portes très grandes et offert plusieurs opportunités extraordinaires. On continue de travailler là-dessus. À savoir si je vais connaître le même succès là-bas qu’ici, Dieu seul le sait, mais je pense que j’arrive avec de bonnes chansons et une bonne attitude.

Est-ce que tu te considères comme un artiste qui à de l’ambition?

Je sais ce que je veux et je sais ce que je ne veux pas. Aussi, ce n’est pas mon but de devenir une super star. Si j’avais le mode de vie de Stromae, je crois que je n’aimerai pas ça. Te balader quelque part et tout le monde te reconnait. Lui, sa vie privée, ce n’est pas la même chose que pour des gens comme nous. Un truc comme ça ne m’intéresse pas. Je crois qu’on peut vivre de la musique sans être aussi connu. Mon ambition c’est de continuer à avoir de belles opportunités, de faire des spectacles, de voyager avec mon band et mes amis!

Karim Ouellet sera en spectacle avec Claude Bégin le vendredi 17 juin 2016 au Métropolis, à 21h, dans le cadre des Francofolies de Montréal. De plus, après le concert, Karim sera aux tables tournantes lors du after-party au Savoy du Métropolis, rebaptisé le Shag, à 23h59. Pour plus de détails, visitez karimouellet.ca.

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