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2 minutes avec Pier-Alexandre Gagné, photographe de l’étrange et de textures
Crédit: Pier-Alexandre Gagné

Je connais le travail de Pier-Alexandre Gagné depuis très peu de temps, mais j'ai tout de suite été charmé par son approche atypique. Natif de Lévis, et habitant désormais à Vancouver, cela ne l'empêche pas de continuer à travailler sur ses projets. Ses photos sont très travaillées au niveau visuel et artistique. Chaque pièce est unique et ses modèles atypiques, parfois dans des poses étranges, apportent une touche singulière très intéressante.
 


Pier-Alexandre Gagné
1. Quand as-tu commencé à faire de la photo?
J’ai fait mes premiers pas en photo il y a à peu près cinq ans de cela.

2. Qu'est-ce qui te motive dans ton travail photographique?
Je suis très motivé par les limites du beau. J’aime amener les gens qui regardent mes photos à se demander s’ils trouvent ça beau ou tout simplement laid. Je ne fais pas nécessairement de la photo pour en vivre. Je le fais surtout pour transmettre des visions et des émotions. 

3. Quelles sont tes inspirations?
C’est sans doute un assemblage de tout ce que je vois dans la vie courante. Je suis constamment à la quête de texture à transposer et recréer sur mes modèles. Je suis profondément attiré par le maquillage, car c’est une façon efficace de couvrir les modèles. C’est ardu au Canada de travailler avec des vêtements super texturés et excentriques, et c’est pourquoi je me suis principalement dirigé vers les portraits.

4. Comment fais-tu pour garder une certaine uniformité, ou plutôt, une signature?
Je regarde très souvent mon site web pour m’en inspirer et rester dans ma signature. C’est très difficile avec tout ce qu’on voit un peu partout d’être absolument authentique et ne pas, en quelque sorte, copier une idée. Je tente donc de me limiter à travailler uniquement sur les idées qui me viennent naturellement.
 

 
5. Tu sembles travailler avec beaucoup de modèles atypiques, comment les trouves-tu tous?
J’adore les visages atypiques!  Je suis constamment à la recherche de nouveaux visages à photographier!  J’ai eu la chance de travailler avec des visages très uniques et magnifiques par le biais des réseaux sociaux!  La plupart du temps, les mannequins n’ont pas nécessairement un visage si singulier, j’explore seulement leurs traits qui sont en quelque sorte oubliés.

6. Que fais-tu à Vancouver, si loin de Lévis?
J’ai habité trois années à Montréal avant de m’expédier à Vancouver. J’y habite depuis près de sept mois et j’apprécie énormément le changement! Je crois que ce qui m’a amené à Vancouver avant tout, c’est l’océan! Prochainement, je vais débuter une série de projets photographiés aux bords de l’océan. J’en suis très emballé! Lévis, ma ville natale, est d’une certaine façon Vancouver, mais à petite échelle!

7. C'est quoi ton dayjob?
Je suis cuisinier dans un bistro français! La cuisine est un boulot où je trouve inspirations, couleurs, textures et émotions!

8. Aurais-tu des anecdotes à nous raconter concernant trois shooting?
Souvent, tout semble ne pas fonctionner, mais éventuellement, tout finit par fonctionner à la perfection. C’est le cas pour ces trois images ! 

J’avais cette idée en tête de faire des lignes sur la bouche et les yeux en maquillage. J’ai décidé de collaborer avec Kelsey Anna, une maquilleuse extrêmement douée de Vancouver. Elle a pris le temps lors du shoot d’élaborer une manière d’ajuster mon idée sur la mannequin.  Une fois que le maquillage fut terminé, je me préparais à shooter et, tout d’un coup, mon set up de lumière à planté et il n’y a aucun moyen de le relancer.  C’était en fin de soirée, sans aucune lumière assez forte pour faire un effet intéressant.  J’ai donc décidé de shooter avec la flashlight de mon cellulaire.  Les résultats n’étaient pas super sur caméra, mais lorsque je suis arrivé en retouche, j’ai réussi à terminer avec ce résultat très satisfaisant!

Cette image est également le fruit du hasard! C’était mon dernier shoot avant mon départ de Montréal. Le shoot allait bien, mais sans être extraordinaire.  Nous prenions les photos à l’extérieur et cherchions des spots pour finalement tomber sur cet endroit absolument magique où était empilée une tonne de sel.  Ça a tout de suite embelli le concept et amené une profondeur au reste des images! 

Cette image est tout autant surprenante.  J’avais réservé un studio pour shooter. Par malchance (encore!), je n’ai pas reçu de nouvelle du responsable du studio, même une heure et demie après l’heure prévue. Nous avons donc décidé de faire le make-up sur un coin de rue dans Hochelaga et d’ensuite shooter dans les environs. Pendant le make-up, je croyais vraiment que ça ne donnerait pas de belles images. En plus, c’était en pleine canicule. Cette image-ci est l’une des premières images qu’on a prises et c’est ma préférée.

pieralexandregagne.com
 
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